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PMD et troubles bipolaires

La psychose maniaco-dépressive est une maladie mentale caractérisée par l’alternance, selon un rythme et une fréquence très variables, d’accès maniaques et d’accès dépressifs (parfois mélancoliques) séparés par des intervalles libres asymptomatiques plus ou moins longs.

Ce terme a été introduit en 1899 par le psychiatre allemand Kraepelin. C’est le prototype de la dysthymie cyclique actuelle. Pour Kraepelin, l’unité générale de la psychose maniaco-dépressive provenait :
  • Des parentés sémiologiques observées chez ces patients entre l’état maniaque et l’état dépressif, au point de pouvoir décrire un état intermédiaire, transitionnel : l’état mixte.
  • De l’occurrence possible au cours de la vie de tels sujets, des troubles de l’humeurs légers ou sévères (maniaque, hypomaniaque, mixte, dépressif, cyclothymique).
  • De l’absence d’évolution vers un appauvrissement affectif ou démentiel.
  • De la fréquence des formes familiales, héréditaires.
Ces caractéristiques participent toujours de la définition de ce vaste groupement de syndrome de dérèglements de l’humeur, qu’on tend de plus en plus à qualifier de maladie maniaco-dépressive, ou plus volontiers de troubles thymiques bipolaires, ou encore troubles bipolaires de l’humeur, le terme de psychose étant assez impropre puisqu’il implique une altération du sens de la réalité qui est inconstante dans ce type de pathologie.

La clinique de la maladie maniaco-dépressive peut réaliser toutes les combinaisons possibles d’états maniaques et dépressifs, simultanément (états mixtes), ou successivement : progression, entrecoupée ou non de périodes de normalité parfois étendue sur plusieurs décennies, de phases maniaques ou dépressives. Si les formes les plus typiques voient alterner des manies franches et des mélancolies, toutes les formes et évolutions sont possibles, jusqu’à l’accès unique, ou le formes mineures, telle que la cyclothymie, ou encore les tempéraments hypomanes hyperactifs bien adaptés qui éprouvent un accès dépressif franc lors d’un moment difficile de leur vie.

Le début de l’affection se situe en moyenne autour de la vingtième année, mais il peut être précoce, dès la puberté, ou tardif, jusqu’à un âge très avancé. La durée spontanée des accès varie entre six mois et deux ans. Elle peut être cependant beaucoup plus courte, et lorsque les accès sont brefs et se succèdent à intervalles très rapprochés, on parle de « cycleurs rapides » ; elle peut aussi excéder une décennie, voire être interminable, et l’on parle alors de manie d’hypomanie, de dépression : « chroniques ».

Réciproquement les périodes de rémission intercritique peuvent être plus ou moins longues, bien souvent de quelques années. Les moyens thérapeutiques modernes (antidépresseurs, antimaniaques) permettent désormais de raccourcir la durée des accès, et dans le meilleur des cas d’en prévenir la récurrence (thymorégulateurs).

La personnalité des maniaco-dépressifs, entre les accès, a donné lieu à de multiples descriptions, sans que l’accord se soit fait sur un type particulier, constant, de personnalité morbide caractéristique. L’un des traits de caractère les plus courants est probablement la « syntonie », faculté de s’accorder immédiatement au ton général de l’ambiance relationnelle. Mais dans l’ensemble, bien des maniaco-dépressifs possèdent une personnalité normale entre leurs accès. Quant à la pathogénie, elle associe une vulnérabilité individuelle, d’ordre psychobiologique, à l’incidence de stress existentiels dont l’intensité de la nuisance psychologique dépend aussi de l’histoire affective du sujet.

Cette vulnérabilité est vraisemblablement d’ordre génétique chez beaucoup. En effet, c’est dans le domaine de la pathologie maniaco-dépressive qu’ont été mis en évidence les plus fortes coïncidences familiales de troubles psychiatriques. Aussi, c’est au cours des accès thymiques de la maladie maniaco-dépressive que sont le plus clairement mis en évidence des témoins biologiques expérimentaux de dysfonctions noradrénergiques et sérotoninergiques. Cependant, rien ne prouve encore qu’elle ne puisse être acquise chez certains, à l’occasion d’un premier accès thymique. Elle s’accroît le plus souvent avec la répétition des accès.

Nombrent de patients ne savent pas s'ils doivent consulter un psychiatre ou un psychologue pour le diagnostic et la prise en charge. Comme l'indication est variable en fonction des patients et de l'intensité des symptômes, vous pouvez consulter le Docteur Matthieu JULIAN, psychologue clinicien et psychothérapeute, qui saura vous aider à trouver la meilleure aide, adaptée à vos besoins. Sa consultation est à Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines (terminus du RER A) à l'Ouest de Paris.
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