Les troubles liés à la consommation de cannabis

L’intoxication par le cannabis, causé par un usage fréquent et/ou récent est visible par divers changements comportementaux, des troubles psychologiques (comme l’altération de la coordination motrice, euphorie, anxiété, sensation de ralentissement du temps, altération du jugement, retrait social) et physiques (comme les conjonctives injectées, l’augmentation de l’appétit, la sécheresse de la bouche, la tachycardie).

Quels sont les éléments qui indiquent que l’usage de cannabis est problématique ? Le premier élément qui doit alerter les consommateurs, c’est si la prise de cannabis conduit à une altération du fonctionnement général et qu’au cours des 12 derniers mois, et qu'il y a au moins deux des manifestations suivantes :

• Le cannabis est souvent pris en quantité plus importante ou pendant une période plus prolongée que prévu.
• Il y a un désir persistant, ou des efforts infructueux, pour diminuer ou contrôler l’usage du cannabis.
• Beaucoup de temps est passé à des activités nécessaires pour obtenir le cannabis, à utiliser le cannabis ou à récupérer des effets du cannabis.
• Envie impérieuse (craving), fort désir ou besoin pressant de consommer du cannabis. Les signes de craving, de manque lors du sevrage sont : irritabilité, colère, agressivité, nervosité, anxiété, troubles du sommeil (insomnie, rêves perturbants), diminution de l’appétit ou perte de poids, fébrilité, thymie dépressive, douleurs abdominales, instabilité/tremblements, sueurs, fièvre, frissons ou céphalées. Ces symptômes causent presque toujours une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
• Usage répété de la substance conduisant à l’incapacité de remplir des obligations majeures au travail, à l’école ou à la maison.
• La consommation continue malgré des problèmes interpersonnels ou sociaux, persistants ou récurrents, causés ou exacerbés par les effets du cannabis.
• Des activités sociales, professionnelles ou de loisirs importantes sont abandonnées ou réduites à cause de l’usage du cannabis.
• Usage répété du cannabis dans des situations où cela peut être physiquement dangereux.
• L’usage du cannabis est poursuivi bien que la personne sache avoir un problème psychologique ou physique persistant ou récurrent susceptible d’avoir été causé ou exacerbé par le cannabis.

Quand on cherche à réfléchir à sa consommation de drogue, il faut aussi réfléchir à l’évolution de la tolérance, qui est définie par l’un des symptômes suivants : le besoin de quantités notablement plus fortes pour obtenir une intoxication ou l’effet désiré ; l’effet est notablement diminué en cas d’usage continu d’une même quantité de cannabis.

Lorsqu’il y a sevrage, on parle de rémission précoce quand aucun des symptômes de la liste précédente n’a été observé dans les trois derniers mois (à l’exception de l’envie impérieuse (craving). On parle de rémission prolongée quand ce temps dépasse 12 mois.


Le Docteur Matthieu JULIAN, psychologue clinicien et psychothérapeute, est à disposition des personnes qui souhaitent débuter un sevrage et/ou tout simplement parler de leur consommation. Son cabinet est situé au 38 rue des Ursulines à Saint-Germain-en-Laye (78100) près de Versailles.